Les Aventures Eoliennes

Son nom provient de Eryx,, qui veut dire montagne. Elle est construite à 571 m au sommet du Mont San Giuliano au-dessus de Trapani. Ville très ancienne, fortifiée naturellement, elle fut le siège de l’un des plus célèbres sanctuaires païens dédiés à la déesse de la fécondité, l’Astarté des Phéniciens, l’Aphrodite des Grecs et la Vénus dite Ericina par les Romains. Déesse protectrice des navigateurs, elle était vénérée par tous les peuples de la Méditerranée et le recoin sacré était le lieu d’Assidues fréquentations. À l’âge romain, tout en perdant de l’importance en tant que site fortifié, le sanctuaire est destiné à être à la tête d’une confédération religieuse à laquelle participaient 17 villes siciliennes, sauvegardé par une garnison romaine. Sous Tibère, toute l’ère sacrée est restaurée, en gardant ainsi son importance primitive de caractère religieux sacrificiel.
Château fort Carthaginois, Pyrrhus s’en empara en 277 av. J.-C. et elle fut reconquise par les Puniques en 275. Au cours de la première guerre punique elle fut détruite en 260 av. J.-C. par les forces carthaginoises, ce qui eu comme conséquence la déportation de la population à Drépane, l’actuelle Trapani. Autour de 831 la forteresse fut occupée par les Arabes et prit le nom de Gebel-Hamed. Avec les Normands au XIIo siècle commence une période de grande prospérité avec le repeuplement de la ville et de radicales interventions sur le tissu urbain qui constituent encore aujourd’hui le visage particulier d’Erice. Au XVIIIo siècle, la tourelle Pepoli fut érigée par le comte Agostino Pepoli. Aussi on lui doit les travaux de restauration du Balio (château cranelé avec les différentes tours fortifiées) et l’installation du jardin public à l’anglaise, d’où l’on jouit d’un spectaculaire panorama sur la Vallée d’Erice et la plaine de Bonagia.